Longtemps adossé à la fonction publique, le Mali est aujourd’hui dans la nécessité de se tourner résolument vers l’entrepreneuriat pour résoudre le problème du chômage de ses jeunes et gommer la misère ambiante. Pour l’homme d’affaires malien Aliou Diallo, c’est même une condition sine qua non pour ramener la paix dans le pays. Son opinion est partagée par les autorités de la transition.
Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité, le samedi 22 octobre, la deuxième édition de la journée internationale de l’emploi, de la formation et de l’entreprenariat (JIEFE). Placée sous le thème de « l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur l’emploi au Mali », elle a eu lieu en présence du Premier ministre, le Colonel Abdoulaye Maïga. Organisée par la Plateforme « malibaara.com », cette initiative vise réunir en un même lieu les acteurs de l’emploi et les personnes en quête d’emploi ou souhaitant créer une entreprise.
Aliou Diallo en visionnaire
Hamadoun Dicko, le directeur général de Malibaara, a déclaré au cours de son intervention que l’entrepreneuriat est l’une des solutions au chômage des jeunes. Mais que ceux-ci manquent de moyens financiers pour se lancer. Il a appelé l’État et le secteur privé à les aider davantage. Message reçu cinq sur cinq par le Colonel Abdoulaye Maïga. Le Premier ministre a reconnu que c’est à travers la création d’emploi que le Mali pourra lutter contre le chômage et gagner la paix. « L’Etat demeure le plus grand employeur », assure-t-il.
A l’instar du directeur général de Malibaara et du chef du gouvernement malien, l’homme d’affaires Aliou Diallo est convaincu que seul l’entrepreneuriat pourra sortir le Mali de l’ornière. Selon lui, la crise malienne est d’abord une crise économique. Le chômage et la pauvreté engendreraient des frustrations, qui provoqueraient à leur tour des conflits meurtriers. Pour les plus lucides, c’est l’immigration clandestine qui prévaut. Pour mettre fin à tous ces problèmes, Aliou Diallo a créé la Fondation Maliba. Mais il est conscient qu’il faudra faire bien plus.
Un plan Marshall pour financer l’entrepreneuriat
Le fondateur d’Hydroma a donc décidé de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Considéré comme le favori de ce scrutin, l’ex député de Kayes entend déployer un ambitieux plan Marshall dès son entrée à Koulouba en février 2024. Ce vise la reconstruction et la refondation du Mali. Il prévoit notamment la construction des infrastructures socio-économiques dans tout le pays. A savoir les ponts, routes, universités, centrales électriques, hôpitaux, usines, etc. Ces infrastructures devraient permettre à chaque région d’exploiter et de jouir de ses richesses comme il se doit.
Le plan Marshall d’Aliou Diallo a également un important volet emploi. En effet, l’homme d’affaires souhaite financer massivement l’entrepreneuriat jeune pour créer des dizaines de milliers d’emplois. C’est ainsi qu’il compte mettre définitivement fin au chômage chronique. En tant que futur chef de l’Etat, il estime de son devoir de soutenir convenablement l’entrepreneuriat, créateur de richesses. Dans une récente tribune il rappelle que « tous les grands pays développés ont réussi à créer de l’abondance et une ère de prospérité économique grâce à leur secteur privé ». Et que « l’Etat ne doit pas se substituer au secteur privé, mais plutôt le promouvoir et l’accompagner ».
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